Don d'organes : quelles sont les démarches ?

Je veux faire don de mes organes, comment je dois m’y prendre ?

Dans un premier temps, il est important de confier votre choix à vos proches. En effet, les équipes médicales demanderont toujours l’avis de la famille une fois le décès déclaré.

Cette demande auprès de la famille est obligatoire après que les médecins aient vérifié que le défunt n’était pas inscrit sur le registre national des refus de dons d’organes.

A noter qu’il y a toujours la possibilité du port de la carte de donneur. Celle-ci montre que vous êtes prêt à faire don de vos organes. Cependant, elle n’a aucune valeur légale et les médecins seront toujours dans l’obligation d’interroger les proches.

Ainsi, pour être certain que votre volonté soit respectée, le plus important est d’en parler aux proches pour être certain qu’il n’y ait aucune hésitation au moment du décès et de l’interrogation de l’équipe médicale. De plus, cela peut permettre aux proches de ne pas être pris au dépourvu au moment du questionnement.

Je n’ai jamais pu parler de ma volonté de faire don de mes organes à mes proches. Que se passera-t-il ?

Dans un premier temps, au moment du décès l’équipe médicale vérifie si vous êtes inscrit dans le registre national des refus. Si ce n’est pas le cas, les médecins interrogeront les proches.

Il est bon de savoir que légalement, chaque individu est considéré depuis sa naissance comme étant donneur d’organes. Cette présomption est appelée le consentement présumé. La seule chose qui peut indiquer aux médecins que le défunt est contre le don d’organes est son enregistrement auprès du registre national de refus. Dans le cas contraire, c’est auprès de la famille que les équipes médicales vont s’orienter.

Mais il est important de savoir que ce questionnement quand la famille n’a jamais été mise au courant de votre décision est une étape assez délicate. En effet, dans ces cas-là, la famille est souvent prise au dépourvu et l’impératif d’urgence pour donner une réponse peut être très mal vécu par les proches. La décision sera prise en toute subjectivité, selon l’interprétation des propos et des actions du défunt.

A noter que dans le doute, une famille sera plus encline à s’opposer au don d’organes que le contraire.

 

J’ai émis ma volonté de faire don de mes organes à mes proches. Mais suis-je assuré d’être prélevé ?

Le don d’organes est effectué que sous certaines conditions. Ainsi, le décès de la personne doit être majoritairement dû à des traumatismes crâniens ou à des accidents cardio-vasculaires. Ces conséquences de décès représentent un faible pourcentage par rapport aux autres. C’est pour cela que chaque interrogation auprès des familles est précieuse pour les équipes médicales.

En effet, le don d’organes ne concerne pas uniquement le don à la science. Il peut également sauver d’autres vies. Mais pour cela, les organes doivent être intacts.

Et si vous souhaitez que seuls certains organes soient prélevés, il faut simplement en parler à vos proches.

 

Je veux faire don de mes organes mais quelles sont les limites ?

On pense souvent que la maladie peut être un frein aux dons d’organes. Ceci est une idée reçue car on peut faire don de ses organes même en étant malade. Les tissus peuvent également être prélevés. Le dernier jugement sera rendu par l’équipe médicale qui décidera si oui ou non les organes ou les tissus sont viables dans le cas d’une greffe.

De même, l’âge ne rentre pas en compte dans la décision du prélèvement d’organes. C’est l’état de ces derniers qui compte. Toutefois, certains organes de personnes âgées – comme le cœur – sont rarement prélevés.


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