Le déroulement des obsèques

Pour un enterrement, aucune règle strictement définie n’impose de s’habiller de telle ou telle manière, ni de porter une couleur particulière. Cependant, il est généralement de coutume de porter une tenue où le noir est de mise ou du moins des couleurs sombres. Pour des funérailles, la sobriété vestimentaire est en général le mot d’ordre. Cependant, la couleur du deuil diffère selon les pays, cultures et religions. Elle varie enfin selon la proximité avec le défunt et selon ses dernières volontés.


La sobriété, habit du deuil

Le noir symbolise aujourd’hui, majoritairement en Occident, le deuil, l’absence de lumière, l’obscurité soudaine provoqué par la mort. En France, porter des habits noirs est préconisé lors des enterrements. Les tenues se doivent d’être sombres (noir, gris ou bleu marine) et sans artifice. Elles visent à honorer la mémoire du défunt en affichant une sobriété de circonstance. Porter des vêtements à l’aspect foncé est également une marque de respect pour la famille, une manière de ne pas l’offenser lors de cet évènement particulier.

Pour les hommes, un costume sobre et aux teintes noires ou foncés convient donc parfaitement, la chemise n’étant pas obligatoirement noire. Elle peut être blanche, symbole de pureté. Pour les femmes robes et jupes se doivent être « dignes », c’est-à-dire ni trop courtes ou ni moulantes. Il est de rigueur de ne pas porter de décolletés plongeants, de faire prendre de retenue. De même, les tenues décontractées sont à bannir, elles expriment une forme de négligence voire un manque de respect vis-à-vis du défunt. Des bijoux et du maquillage trop voyants ou outranciers sont à éviter. Qu’elle que ce soit la religion, la sobriété est de mise.

Et le noir devient symbole de deuil

Si porter des vêtements sombres ou noirs semble aller de soi aujourd’hui pour assister à des funérailles et représenter le deuil, ce ne fut pas le cas à toutes les époques. Chez les Romains par exemple, le vêtement de deuil était gris, couleur des cendres. Avant le 17ème siècle en France, le noir n’était pas la couleur du deuil. La première et simple raison était que confectionner des habits en noir coutait cher à l’époque. Cette couleur avait alors plus trait à l’élégance qu’elle n’avait de rapport avec la mort.

Anne de Bretagne fut la première reine de France à porter du noir pour exprimer le deuil. Auparavant, les reines portaient du blanc, évocation de pureté mais également d’espoir et de renaissance. Les rois de France comme ceux d’Angleterre, arboraient des vêtements pourpre ou violet, couleurs royales pour signifier le deuil. La généralisation du noir vient de la cour des ducs de Bourgogne.

La couleur des dernières volontés

« L’obligation » sociale de porter du noir ou des couleurs sombres peut cependant ne pas correspondre aux dernières volontés du défunt qui manifesta son choix d’un enterrement ni triste ou ni mortifié par l’uniformité du noir mais au contraire éclairé par des couleurs plus rayonnantes.

De même, certaines personnes peuvent manifester leur respect au défunt en portant sa couleur préférée. Enfin, comme les mentalités évoluent sur la perception des funérailles (cercueil coloré, nouvelle marbrerie, obsèques écologiques, personnalisation de la cérémonie…), la tolérance vis-à-vis de tenues plus colorées, symboles d’espoir, de gaité et non de manque de respect est plus grande. D’ailleurs, dans certaines cultures et pays, le noir ne symbolise pas la couleur du deuil.

Les différentes couleurs du deuil

Les codes couleurs du deuil différent selon les mœurs et usages des différentes sociétés à travers le monde. En Orient, le blanc est généralement la couleur associée au deuil. En Inde et au Vietnam, le blanc est également privilégié pour manifester le deuil. Au Japon, le blanc et le noir symbolisent le respect apporté au défunt. En Chine, le blanc est aussi de rigueur pour incarner la mort. Des tenues rouges sont par ailleurs portées pour matérialiser les symboles tant de la douleur que du sang.

En Iran, revêtir des habits bleus symbolisent le deuil, couleur synonyme tant de pureté que du passage du conscient à l’inconscient. En Égypte et aux Philippines, il est de coutume, lors des enterrements, d’arborer des habits jaunes car cette couleur a trait au soleil mais également à l’or.

À l’instar des différentes couleurs du deuil selon les pays, les célébrations pour rendre hommage aux défunts différent selon les cultures : la fête des morts au Mexique, la fête des crânes en Bolivie, la commémoration des morts

Qu’elles soient communales, intercommunales ou privées, les entreprises de pompes funèbres (appelées également opérateurs funéraires) ont pour objectif de s’occuper de l'organisation des obsèques d'une personne décédée. Cependant, le deuil d’un proche, entraine parfois pour les familles un manque légitime de discernement pour choisir l’opérateur funéraire. Si elles ont le libre choix depuis 1993 des pompes funèbres qui seront en charge des funérailles, les familles doivent tenir compte des obligations légales et des interdictions des entreprises funéraires de pompes funèbres qu’elles soient publiques ou privées.

Moment particulier, ultimes instants entre la veillée mortuaire et la fermeture du cercueil du défunt, la mise en bière ou, autrement dit, la mise en cercueil marque le temps de la séparation visuelle et physique de la personne décédée. Que ce soit pour une inhumation ou une crémation, la mise en bière est obligatoire en France.