Les rites funéraires du bouddhisme

Les rites funéraires du bouddhisme Les rites funéraires du bouddhisme

Le bouddhisme n’est pas clairement défini comme une religion. Pour certains, c’en est une; pour d’autres, une philosophie; pour les croyants, c’est le chemin pour atteindre la Vérité.

Principalement répandu en Asie, le bouddhisme est divisé en trois courants : le Theravâda au Laos, Cambodge, Thaïlande, Sri Lanka et Birmanie ; la Mahâyâna au Japon, en Corée, en Chine et au Vietnam ; en enfin le Vajrayana au Tibet.

On estime qu’il y a près de 600 000 bouddhistes en France, venus de l’ancienne Indochine (Vietnam, Cambodge et Laos) et de Chine.

Les rites diffèrent tellement en fonction de la provenance des familles, de leur appartenance à tel ou tel courant ainsi que de leur culture familiale qu’il est quasiment impossible de les décrire. Nous tâcherons ici de répertorier ce qui est communément admis dans ces communautés lors de funérailles.

Dans un premier temps, il faut placer le corps sur le côté droit, main gauche sur la cuisse gauche, main droite sous le menton, fermant la narine droite (position du « lion couché »), posture de Bouddha lorsqu’il expira. Il ne faut surtout pas toucher le corps pendant le processus de la mort et même après que la respiration se soit arrêtée. Lorsqu’on doit bouger le corps, il faut toucher en premier lieu le sommet du crâne pour permettre à la conscience, si elle n’est pas déjà partie, de quitter le corps par sa partie supérieure. L’entourage doit faciliter le départ, en ne retenant pas le mourant par son désespoir qu’il tait. Il l’aide à « repérer », au cours de l’agonie, les différents processus qui se déroulent dans son corps et à se concentrer sur un support de méditation (Tantra). L’entourage l’aide, au moment même de la mort à sortir de son corps. Enfin, après le décès, la lecture du Bardo Thödol (Livre des morts tibétains) peut être faite au chevet du mort afin de guider son principe conscient dans les différentes expériences psychiques qu’il traverse.

Au moment de la mort, l’esprit est en proie à toutes sortes de phénomènes hallucinatoires. Le mourant vit une sorte de rêve, mais il prend pour réel ce qui lui apparaît et, le plus souvent, il ressent de la frayeur et de la souffrance. Les apparences qui se manifestent ne dépendent pas de ses croyances, mais de son karma, c’est-à-dire de la qualité positive ou négative des actes qu’il a accomplis au cours de sa vie. Même s’il ne croit pas que les enfers existent, s’il a commis des actes négatifs qui en engendrent la manifestation, son esprit produira, le moment venu, des apparences trompeuses, sources d’immenses souffrances.

Une veillée est donc généralement pratiquée, il n’y a pas de toilette rituelle et les soins de conservation sont autorisés. Une fois le corps dans le cercueil, des mantras et des chants sont récités afin de supporter l’épreuve de la séparation d’avec le défunt. Puis vient le temps du crématorium : en effet les bouddhistes sont en faveur de la crémation. Pendant la crémation, qui dure environ une heure et demi voire deux heures, des prières sont dites afin d’accompagner la conscience du défunt pour que celle-ci trouve le chemin d’une réincarnation positive, c’est également un moment de recueillement pour les proches. Il est d’usage que le moine et la famille assistent à la crémation, pour ce faire, en France, de nombreux crématoriums ont installé un système de vidéo ou des jeux de glaces afin de pouvoir suivre la mise à la flamme. Lors de la remise des cendres, un des officiants va chercher l’urne, puis l’assemblée se réunit et des prières sont dites. Les cendres sont ensuite déposées au temple où des moines les mélangent avec de la glaise, en font un moulage et le conserve au temple pour symboliser l’éveil.

La toilette rituelle

Seulement des rituels d’habillement du corps, pas de toilette rituelle à proprement parler.

Le cercueil

Rien de particulier n’est préconisé étant donné que ce-dernier va au crématorium.

Les soins de conservation

Autorisés.

La crémation

Obligatoire la plupart du temps.

Les délais

Aucun.

Le cimetière

Une célébration a lieu accompagnée d’offrandes au moment du dépôt de l’urne cinéraire.

Les fleurs

Les sépultures sont fleuries de très nombreuses couronnes.

La sépulture

Souvent imposante et grandiose, elle est généralement importée du pays d’origine du défunt.