Les rites funéraires de l'Islam

Les rites funéraires de l Islam Les rites funéraires de l Islam

La religion musulmane est actuellement la deuxième religion de France avec près de cinq millions de fidèles.

Normalement, en pays musulman, les défunts sont inhumés dans les vingt-quatre heures suivant le décès, dans un linceul et en pleine terre. En raison de la législation française, nous allons voir que les funérailles, en France, se passent différemment. C’est notamment la raison pour laquelle de nombreux musulmans se font rapatrier dans leur pays d’origine à leur mort. On estime que 80 % des Musulmans décédés en France sont rapatriés dans leurs pays d’origine pour être enterrés dans un cimetière musulman comme c’est la règle dans l’Islam. Mais aujourd’hui, les jeunes issus de l’immigration veulent enterrer leurs parents dans le pays où ils ont pris racine.

Aussitôt le décès constaté, les personnes présentes multiplient les éloges au disparu afin d’obtenir la mansuétude de l’archange Gabriel. Avant la cérémonie religieuse, la toilette mortuaire musulmane est l’un des éléments les plus importants du rituel du décès. Le cadavre est considéré comme impur, d’où la nécessité de procéder à la toilette du mort en raison de sa vertu purificatrice.

La prière funéraire sur le défunt

(Salaat-ul Janaazah) est une obligation communautaire. L’imam prononce la prière funéraire, seule prière dite debout, sans inclinaison, ni prosternation. La position de l’imam est très réglementée. Le passage du défunt à la mosquée n’est pas une obligation et est peu pratiqué. La cérémonie à la mosquée, si elle a lieu, est courte et consiste en des psalmodies rituelles et des récitations tirées du Coran. Si l’on ne passe pas par la mosquée, la prière funéraire peut être dite ailleurs, dans un endroit réservé pour les prières funéraires, mais il n’est pas permis d’accomplir la prière funéraire sur les sépultures.

Avant le départ pour le cimetière

Les proches défilent devant le corps pour rendre leurs derniers hommages au défunt. Au moment de la mise en terre, est prononcée « la prière de l’absent » qui est généralement, mais pas nécessairement, célébrée par un imam. Les musulmans participent à cette prière les mains ouvertes vers le ciel. Le corps est couché sur le côté droit en direction de La Mecque. Il est conseillé de prendre trois poignées de sable et de les verser dans la tombe. Généralement, seuls les hommes sont présents lors de l’inhumation, les femmes et les enfants s’éloignent ou quittent même le cimetière. Les femmes se rendent au cimetière le lendemain. Certaines familles organisent un repas au retour du cimetière. Dès que possible, l’imam vient au domicile du défunt pour réciter à l’oreille droite puis à l’oreille gauche la prière dite de Shahâdâ, le credo musulman : « Il n’y a de Dieu qu’Allah » dit à l’oreille droite et « Mahomet est le prophète d’Allah » dit à l’oreille gauche.

La toilette rituelle

Elle est faite par les membres de la famille. Le lavage du corps doit être effectué par quatre personnes du même sexe que le défunt, cependant un homme peut laver le corps de sa femme et inversement. Le corps est lavé trois fois de suite et parfumé selon un rituel complexe, puis les yeux sont fermés et les pieds sont liés, le corps est enfin tourné vers La Mecque. La veillée funéraire : pas une obligation, mais généralement pratiquée.

La mise en bière

Effectuée par les mêmes personnes que celles qui ont procédé à la toilette rituelle.

Le cercueil

Le plus simple possible, en effet rappelons que dans la tradition musulmane les corps sont inhumés en pleine terre dans un linceul blanc.

Les soins de conservation

Comme les autopsies, ils sont strictement interdits : l’intégrité du corps doit être préservée au maximum. En cas de transport de corps, les soins sont réduits au minimum pour satisfaire aux obligations légales.

La crémation

Strictement interdite.

Les délais

Traditionnellement le délai entre le décès et l’inhumation doit être le plus bref possible. En France on ne pourra pas aller en-deçà de 24 heures.

Le cimetière

Cérémonie avant l’inhumation en présence d’un imam.

Les fleurs

Traditionnellement aucune fleur n’est apportée.

La sépulture

Très simple, elle doit être le plus minimaliste possible et tournée vers La Mecque.