Les rites funéraires du judaïsme
La communauté juive représente environ 700 000 personnes en France, vivant principalement en agglomération. Au sein de cette même communauté, il existe deux principaux courants religieux : les Ashkénazes, originaires de l’Allemagne et de l’Europe de l’Est ; et les Sépharades, originaires d’Espagne et du pourtour méditerranéen.
Le rite commence par une veillée obligatoire dès le moment du décès.
Une personne, de préférence pas un proche du malade, a le rôle de garder le défunt et, idéalement, de réciter des psaumes pour l’élévation de son âme jusqu’à l’enterrement. De nos jours, c’est souvent quelqu’un appartenant aux pompes funèbres ou à la Hevra Qaddisha (confrérie dédiée à la toilette de purification juive) qui en est chargé. Un principe très important de la religion juive est l’intégrité du corps, c’est pour cette raison que le rite passe par la toilette rituelle de purification (Tahara).
Vient ensuite la veillée funèbre obligatoire et où les hommes comme les femmes sont admis.
Le corps purifié est revêtu d’un linceul blanc. C’est alors que le cercueil est scellé. Une tradition en Israël veut que l’on n’utilise aucun cercueil mais que le corps soit recouvert de linceuls plus épais jusqu’à l’inhumation. Depuis son décès jusqu’à son enterrement, le corps d’un défunt ne doit à aucun moment rester seul.
L'enterrement
La coutume israélite veut que l’enterrement ait lieu moins de vingt-heures après le décès, les lois françaises ne permettent pas de respecter un tel délai. Il est toutefois recommandé d’enterrer le corps le plus rapidement possible.
Pendant sept jours, la famille ne doit pas sortir de chez elle, mais rester à dire des prières pour le mort en compagnie des amis et voisins ; les miroirs sont recouverts et le port des chaussures est interdit. Le défunt est en train de chercher sa place au royaume des morts, les prières de ses proches vont l’y aider. Le deuil est levé le trentième jour et, le onzième mois, une pierre tombale est apposée au cimetière, c’est à cette date que l’on considère que le mort a trouvé sa place.
Notez également que les funérailles juives sont interdites le samedi, jour du Shabbat et les jours de fêtes religieuses.
La toilette rituelle
Réalisée avec beaucoup d’égards pour le défunt, par des hommes pour un homme, par des femmes pour une femme. Ce sont les employés des pompes funèbres ou la Hevra Qaddicha qui en a la charge. Le corps est entièrement débarrassé de toute poussière, de fluides corporels et de toute souillure, il est ensuite purifié par immersion ou par aspersion d’eau sur le corps. La mise en bière : effectuée par les mêmes personnes que celles qui ont procédé à la toilette rituelle.
Le cercueil
Le plus simple possible (soit sans emblème soit une simple étoile de David), en effet rappelons que dans la tradition juive les corps sont inhumés sans cercueil.
Les soins de conservation
Comme les autopsies, ils sont strictement interdits : l’intégrité du corps doit être préservée au maximum. En cas de transport de corps, les soins sont réduits au minimum pour satisfaire aux obligations légales.
La crémation
Strictement interdite.
Les délais
Traditionnellement le délai entre le décès et l’inhumation doit être le plus bref possible. En France on ne pourra pas aller en-deçà de 24 heures. Rappelons également que les funérailles sont interdites le samedi ainsi que les jours de fêtes religieuses.
Le cimetière
La célébration n’a pas lieu à la synagogue, qui est réservée aux vivants, mais au cimetière en présence de dix hommes. Il y a généralement une ou plusieurs oraisons funèbres de prononcées, puis le corps est inhumé.
La sépulture
Souvent ornée d’une étoile de David, des tables de la loi ou encore d’une citation d’un livre saint hébreu.