Les rites funéraires de l'Hindouisme
L’hindouisme est l’une des grandes et des plus anciennes religions au monde. Peu répandue en France, elle est néanmoins pratiquée sur l’île de la Réunion ainsi que par la communauté tamoule qui a émigrée en Métropole. L’hindouisme, dont est issu le bouddhisme, est la religion majoritaire de l’Inde et la troisième religion la plus pratiquée au monde, après le christianisme et l’Islam, avec un milliard de fidèles environ. Les rites funéraires peuvent différer d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre et en fonction de l’appartenance sociale du défunt.
La mort n’est pas un sujet tabou dans la religion hindouiste. Elle représente un passage vers la réincarnation et l’immortalité, une transmigration de l’âme. Pour les hindous, la mort tend à libérer le défunt pour qu’il passe vers un état encore meilleur que lorsqu’il était vivant. Les rites funéraires hindous sont pratiqués afin de purifier l’âme du défunt et pour le préparer pour cette renaissance dans sa « nouvelle demeure ».
La cérémonie funéraire hindouisme
La cérémonie personnelle à la mémoire du défunt, appelée Puja, est conduite par le prêtre hindous, le brahmane. Accompagné de quelques dévots, ce dernier récite un mantra, formule méditative répétée en sanskrit, afin de procéder à la bénédiction du corps du défunt au sein du crématorium.
En Inde, le corps du défunt est porté sur un brancard, vêtu de blanc et recouvert de fleurs. Quatre personnes soulèvent et portent le brancard puis la procession se dirige vers le lieu de crémation alors qu’une personne disperse de l’eau sur le trajet du convoi. Des paroles sacrées sont scandées par les accompagnants et parfois la procession s’anime de chants, de musique et de danses. Le fils ainé, également habillé de blanc allume le bucher funéraire sur le lieu de crémation, purifié au préalable par de l’eau, puis disperse les cendres. Le rituel veut qu’il ait le crâne rasé pour la cérémonie.
En France, le bucher funéraire n’existant pas, le corps est déposé dans un cercueil et le fils ainé donne aux opérateurs du crématorium le signe de commencement de la crémation. L’accès aux parties techniques des crématoriums n’étant plus, selon la législation en vigueur, autorisé aux familles, le problème du rituel important de l’allumage du bucher funéraire se pose aux hindouistes comme aux bouddhistes. Le système de visualisation instauré dans les crématoriums est une manière de contourner cet obstacle.
Toilette rituelle
La famille prépare le corps selon les traditions. La dépouille du défunt est préparée pour être lavée, et baignée dans de l’eau parfumée. Elle est ensuite enduite d’onguent, souvent concocté à base de beurre clarifié, avant d’être recouverte d’un linceul blanc, symbole de pureté de l’âme.
La Veillée funéraire
Le corps est généralement veillé par la famille ou des membres de la famille à domicile ou au funérarium. Cette présence familiale auprès du défunt revêt un caractère obligatoire.
La mise en bière
En Inde, les corps ne sont pas déposés dans un cercueil mais posés sur le bûcher. Cependant, la législation française ne le permettant pas, le défunt doit être mis en bière.
Le cercueil
Le cercueil revêt un caractère obligatoire dans la législation française que ce soit pour l’inhumation ou pour la crémation, pratique funéraire prônée par l’hindouisme.
Les soins de conservation
Ils sont en principe interdits.
La crémation
Selon l’hindouisme, la crémation est une obligation car l’âme ne peut se détacher du corps qu’après la crémation et la dispersion totale des cendres. La dispersion des cendres s’effectuera de préférence dans le Gange, ou à défaut dans un fleuve ou dans la mer. Elle doit être effectuée le plus rapidement possible.
Les fleurs
Elles recouvrent en abondance le corps du défunt. Les œillets d’Inde sont souvent préférés aux autres fleurs car ils ont un caractère sacré. Ils sont constitués en couronne.