Être décédé mais toujours exister sur Facebook

Au niveau des réseaux sociaux, l'une des grandes annonces concernant Facebook et ses utilisateurs décédés était de créer une nouvelle sorte de "statut". Parmi les "en couple, "marié", "frère et soeur de...", l'idée fut lancée que l'on pourrait bientôt retrouver le statut "je suis mort".

Le réseau social de Mark Zuckerberg n'a pas donné suite à cette annonce un peu trop déplacée malgré le fait que de plus en plus de ses utilisateurs prennent de l'âge. Une étude prouve que la population de Facebook vieillit de plus en plus et que les jeunes internautes quittent ce réseau social pour se retrouver sur d'autres comme Twitter, Snapchat, What'app... Le problème demeure cependant : que deviennent les pages des utilisateurs Facebook une fois qu'ils sont décédés ?

Il y a toujours la gestion possible de la page du défunt par sa famille ou ses proches. Mais il est toujours difficile de gérer l'espace personnel - même s'il est virtuel - d'un proche disparu. C'est pourquoi, il est également possible de faire une déclaration de décès sur Facebook. Pour signaler le décès d'une personne, il faut le justifier d'un acte de décès auprès du réseau social. Deux options sont alors proposées : la fermeture du compte ou bien sa transformation en mémorial virtuel où ses amis connectés peuvent lui laisser des messages de condoléances.

Depuis le 26 janvier 2016, un projet de loi dite république numérique a encadré la "mort numérique" en permettant au détenteur d'un profil facebook de gérer son devenir après sa mort : supprimer son compte ou le confier à un légataire. 

Yahoo ! Ending et la suppression des données

La limite du service virtuel de Facebook est la sauvegarde des données dans ses immenses serveurs. C'est pourquoi la société américaine Yahoo ! a lancé un nouveau service permettant de contrer cette sujétion et de supprimer toutes les données appartenant au défunt.

Yahoo ! Ending a tout d'abord été lancé au Japon. Moyennant une petite somme mensuelle, ce service s'occupe de tout. Pour ce faire, il suffit de souscrire à cet abonnement mensuel pour que Yahoo ! demande l'organisation des funérailles une fois l'avis de décès adressé. L'entreprise se met alors en relation avec un opérateur funéraire qui s'occupe de toute l'organisation.

Au-delà de cette organisation des obsèques, c'est un "enterrement digital" qui est constitué. Ainsi, un message est publié après le décès et Yahoo ! Ending s'occupe également d'effacer toutes les données virtuelles que le défunt avait enregistrées et renseignées sur divers services comme les réseaux sociaux ou autres.

Un espace commémoratif est créé par la même occasion. Sur ce mémorial virtuel, le défunt peut choisir, de son vivant, son épitaphe pouvant apparaître sur une page devenant un lieu de recueillement.

Si de son côté Facebook assure que son service de mémorial existe bel et bien, aucune donnée concrète ne permet de quantifier le nombre de ces pages commémoratives. D'ailleurs, certains analystes émettent l'hypothèse que le réseau social ne répond pas à toutes les demandes.

Concernant Yahoo ! Ending, ce service est pour le moment exclusivement proposé au Japon et nul ne sait s'il atteindra l'Europe et la France. Toutefois, d'autres plateformes commémoratives sont ouvertes en France.