Les morts les plus improbables de l'Histoire

On ne peut pas dire qu’il y a de « mort intelligente » ou bien encore de « mort honorifique ».

Toutefois, on peut considérer qu’il y a des morts un peu plus insolites que les autres. Et dans l’Histoire, de nombreux personnages ont connu des morts assez effroyables voire même stupides. Ces histoires touchent des personnalités qui ont fait l’Histoire d’aujourd’hui.

Ces grands noms que tout le monde connaît ont été quelque peu entachés à cause du rendu de leur dernier soupir. Voici quelques extraits de ces morts décrites dans l’ouvrage « Les morts à la con de l’Histoire » de Dimitri Casali et Céline Bathias.

Attila, le Roi des Huns, mort durant sa nuit de noces

Attila, le Roi des Huns, mort durant sa nuit de noces

Il était l’un des chefs militaires les plus impressionnants de son époque. Roi des Huns de 434 à 453 (année de sa mort), Attila a réussi à faire trembler l’Empire Romain tant son armée était puissante.

On pourrait alors penser que sa mort s’est déroulée sur le champ de bataille. Non, Attila cette brute sanguinaire surnommée « Le Fléau des Dieux » est décédé des suites d’un pauvre saignement de nez.

Avant de repartir en guerre en 453, Attila décide de se marier avec Germaine Ildico. La cérémonie est grandiose et le vin coule à flot. Etant véritablement éméché, Attila emmène sa nouvelle femme dans leur chambre nuptiale. Le lendemain matin, Attila est retrouvé baignant dans son sang avec sa femme prostrée à côté de sa dépouille. Aucune trace de blessure et de violence n’est perceptible ni aucun signe d’empoisonnement. Germaine Ildico a alors raconté qu’Attila s’est rapidement endormi et s’est réveillé au cour de la nuit pour vomir. Le guerrier sanguinaire se serait étouffé en vomissant du sang et en ayant une hémorragie nasale.

Encore aujourd’hui, certains historiens énoncent l’hypothèse d’un complot et d’un assassinat.

 

Pyrrhus Ier, l’ennemi public de la Rome Antique, mort à cause d’une tuilePyrrhus Ier, l’ennemi public de la Rome Antique, mort à cause d’une tuile

Prétendu neveu d’Alexandre Le Grand, Pyrrhus Ier a fait trembler l’Empire Romain en devenant l’un de ses plus redoutables adversaires.

On lui doit d’ailleurs l’expression « Victoire à la Pyrrhus » désignant une victoire militaire obtenue malgré de très lourdes pertes humaines du côté du vainqueur.

Qui aurait pu prédire qu’une simple tuile allait mettre fin à la vie de ce vaillant guerrier ? Souhaitant envahir la Grèce, Pyrrhus affronte Antigone Gonatas. Mais sentant que la bataille ne tourne pas à son avantage, Pyrrhus prend la fuite. Une dame a vu toute la scène depuis le toit de sa maison et lance alors une tuile sur le chef militaire.

Assommé par le choc, Pyrrhus s’écroule de son cheval et tous ses adversaires se jettent sur lui pour finalement le décapiter.

 

Henri III, le Roi de France « mort sur le trône »

Henri III, le Roi de France « mort sur le trône »

Alors qu’il est décrit comme étant un homme séduisant, intelligent, beau et un habile combattant, Henri III a connu une mort beaucoup moins honorifique puisqu’il est mort sur le trône mais celui du roi !

Devant recevoir le procureur général du Parlement de Paris et un moine dominicain, Henri III est décédé des suites d’un coup de couteau en plein ventre.

Comment cela s’est-il passé ?

Recevant les deux hommes dans la chambre royale, Henri III les a accueillis assis sur ses latrines. Le procureur général lui livre de nombreuses missives que le Roi de France s’empresse de lire. Durant sa lecture, le moine dominicain frappe en plein ventre le roi à l’aide d’un couteau. Pas décédé sur le coup, Henri III meurt le soir-même d’une forte fièvre.

 

Antoine François Prévost, le médecin légiste l’achève

Antoine François Prévost, le médecin légiste l’achèvePlus connu sous son nom ecclésiastique de l’Abbé Prévost, ce représentant phare des Lumières est décédé alors qu’il se faisait ausculter par le médecin légiste.

C’est en rentrant chez lui par une soirée froide d’automne que l’Abbé Prévost est victime d’un terrible malaise suite à une violente crise hémorragique. Il n’est retrouvé que le lendemain. Âgé alors d’une soixantaine d’années, le médecin diagnostique sans trop de difficultés son décès. Une fois sur la table du médecin légiste, l’Abbé Prévost s’est réveillé.

Malheureusement pour lui, le médecin avait déjà commencé son travail et l’homme prétendu mort était incisé au niveau de la poitrine.

Essayant coûte que coûte de le recoudre, le médecin légiste n’a jamais pu ranimer l’Abbé Prévost qui est alors décédé à la suite des divers coups de scalpel donnés par le médecin légiste.

 

Félix Faure, le Président de la République mort en bonne compagnie

Félix Faure, le Président de la République mort en bonne compagnieLe 16 février 1899, Félix Faure se préparer à recevoir une dame de compagnie, Marguerite Steinheil, dans un petit Salon du Palais de l’Elysée.

Cette dernière, fortement habituée à tenir compagnie au Président de la République Française, le connaît entièrement et sait exactement ce qui lui fait plaisir. Elle se met alors à genou et commence à soulager Félix Faure. Mais c’est après quelques instants que le chef du cabinet, Le Gall, entend un cri rauque provenant du petit Salon. Félix Faure git inanimé sur un divan.

A ses côtés, Marguerite Steinheil est nue et totalement désemparée… certains de ses cheveux sont coincés dans le pantalon du Président.

Félix Faure est décédé quelques heures plus tard suite à une congestion cérébrale certainement provoquée par une « forte émotion » soulignent les médecins rendus sur place. Après cet épisode désastreux pour la République Française, cette scène est largement moquée par le grand public.

Marguerite Steinheil est baptisée « la pompe funèbre » et Georges Clémenceau a même déclaré, quelques années avant d’être Ministre de l’Intérieur, à ce sujet que Félix Faure « voulait être César, il ne fut que Pompée ».

 

Jean-Baptiste Lully, mort en voulant guérir le roiJean-Baptiste Lully, mort en voulant guérir le roi

Le célèbre compositeur du Roi Louis XIV est mort en souhaitant célébrer la guérison de ce dernier.

En 1687, le roi est quelque peu malade. Pour célébrer sa guérison, Lully s’apprête à jouer « Te Deum ». Malheureusement, la répétition ne se passe pas comme elle était prévue. Les musiciens ne sont pas dans le rythme.

Plutôt explosif, Lully s’est emporté et s’est accidentellement frappé l’orteil avec son bâton de direction, une lourde canne surmontée d’un pommeau richement orné.

Sa blessure s’est infectée et le compositeur a refusé qu’on lui coupe la jambe car il aimait trop la danse pour cela. La gangrène s’est propagée sur tout le reste du corps de Lully. C’est de quoi il est mort le 22 mars 1687.

 


Crédits visuels :
  • Crédit visuel Attila le Hun - Pyrrhus 1er - jean Baptiste Lully : [Public domain], via Wikimedia Commons
  • Crédit visuel Henri III : Etienne Dumonstier (Historia n°763 - Juillet 2010, page 71) [Public domain], via Wikimedia Commons
  • Crédit visuel Antoine François Prévost : Georg Friedrich Schmidt 1745 [Public domain], via Wikimedia Commons
  • Crédit visuel Félix Faure : Pierre Petit [Public domain], via Wikimedia Commons