Les dernières volontés

Les dernières volontés sont les derniers souhaits émis par la personne qui est décédée. Il s'agit également des dispositions qu'elle souhaite prendre pour l'organisation de ses obsèques et de sa succession.

Ces dernières volontés sont très importantes car si elles sont émises par le défunt de son vivant, elles lui assurent que celles-ci seront respectées - dans le cadre de la loi en vigueur - au moment de ses obsèques et au moment de la succession.

Les dernières volontés peuvent être inscrites sur deux différents supports. Le premier étant un contrat obsèques. Le second, un testament. Toutefois, de son vivant le défunt peut ne pas avoir été en mesure d'ériger un contrat obsèques ou d'avoir inscrit ses dernières volontés sur un testament, c'est pour cette raison que les proches de confiance peuvent faire suivre les dernières volontés qu'il a émises à l'oral de son vivant. La famille s'engage à les faire respecter dans le cadre de la loi en vigueur.

Il est important que ces dernières volontés soient exprimées de ces différentes manières car le défunt s'assure le respect total de celles-ci même s'il existe un désaccord avec la famille. Dans certains cas, les proches du défunt peuvent s'apercevoir que celui-ci n'a émis aucunes dernières volontés... Tout est alors décidé dans les heures qui suivent le décès et cela peut causer de nombreux problèmes.

Dans cette partie, nous nous adressons directement aux familles endeuillées mais également aux personnes souhaitant rédiger et émettre leurs dernières volontés de leur vivant. Pour ce faire, nous allons évoquer les dernières volontés dans le cas de l'élaboration d'un contrat obsèques, dans le cas de la rédaction d'un testament ou bien encore quand aucune disposition n'a été prise par le défunt. Dans un second temps, nous vous exposerons les limites du respect des dernières volontés (valables également lors de l'élboration de celles-ci) puis nous vous livrerons des conseils de rédaction concernant vos dernières volontés.


 

Bien entendu, le coût d’une inhumation de cercueil ou d’une crémation varie selon l’opérateur funéraire choisi et le lieu de l’inhumation et de la crémation. Ce coût peut également varier en fonction des prestations fournies par l’opérateur funéraire.


Concernant l’inhumation, le coût moyen est compris entre 2500 à 4500 euros. Le prix du cercueil dépend de la matière dans laquelle il est fabriqué (chêne massif, pin massif,frêne massif, noyer massif, acajou, ...). Il est à noter qu'il existe désormais des solutions alternatives (cercueil en carton, funérailles écologiques...).

Concernant la crémation, le coût moyen s’élève à 3500 euros. Le financement comprend une taxe de crémation entre 350 euros et 480 euros selon le lieu d’implantation du crématorium et les prestations de l’opérateur funéraire choisi. Le prix du cercueil, obligatoire pour lacrémation ou inhumation, est moindre puisqu’il est composé d’un matériau combustible et peut être compris entre 300 et 800 euros. À  cela s'ajoute l'urne cinéraire dont la gamme ne cesse de s'élargir (bois, verre, fibre végétale, carton, granit...) Les prestations ajoutées sont variables et dépendent vraiment de l’opérateur funéraire.


A noter que la mairie peut s’occuper du financement de la crémation après l’autorisation du maire si le défunt n’avait pas de ressources suffisantes et que le choix de la crémation faisait partie de ses dernières volontés.

 

Bien que de nombreuses religions l’interdisent, la crémation est une pratique de plus en plus courante en France. On estime que d’ici 2020, près de 50% des obsèques aboutiront sur une crémation. Les motivations peuvent être écologiques, philosophiques, sociologiques, culturelles, religieuses ou bien encore économiques.


La décision peut être difficile à prendre car l’idée de réduire en cendres le corps d’un proche est assez impressionnante. Mais c’est surtout parce qu’il s’agit d’une pratique peu connue dans ses moindres détails.


Tout d’abord, la dépouille du défunt a beau être réduite en cendres, le terme de « corps » est toujours d’actualité même après la crémation. Il conserve alors le même statut juridique qu’un corps inhumé en cercueil. Les cendres peuvent reposer de diverses manières : inhumation en pleine terre, en caveau, dépôt dans un columbarium ou bien encore dispersion.


La crémation peut être décidée par le défunt de son vivant en le précisant dans ses dernières volontés ou en souscrivant à un contrat obsèques. Dans le cas de l’absence de dernières volontés, c’est la « personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles » qui doit décider du mode d’obsèques.


Tout comme l’inhumation, la crémation est très encadrée et doit s’effectuer entre les 24 heures et les six jours suivant le décès. Pour que la crémation ait lieu, il faut que le maire de la commune du lieu de décès ou de la mise en bière donne son accord d’incinération suite à la délivrance de justificatifs : une demande de crémation écrite par le défunt de son vivant ou du proche en question, un acte de décès et un certificat médical portant la mention que le corps ne pose aucun problème médico-légal et qu’il n’y a aucune présence d’appareil à pile, …


A noter que la crémation d’un corps ne se fait pas « à nu ». En effet, le corps repose dans un cercueil avant l’incinération. Ce dernier est généralement composé d’un matériau à moindre coût, moins épais et dont les accessoires (poignées, emblèmes) sont facilement combustibles.


Les proches et la famille endeuillée ne peuvent pas assister à la crémation dans la salle même du crématorium. Ainsi, les personnes souhaitant suivre la crémation sont invitées à s’installer dans une salle adjacente où un écran montre la crémation en temps réel. Une fois l’incinération terminée, une urne cinéraire scellée comportant les cendres du défunt est remise en main propre à la famille.

L’inhumation est le fait de mettre un cercueil ou une urne cinéraire en terre ou dans un caveau. Le corps du défunt ne peut reposer que dans un de ces deux types de confinement.

L’inhumation peut se faire en pleine terre (on parle alors de tombe), dans un caveau, dans un cavurne (dans le cas d’une urne cinéraire) ou bien encore dans un enfeu. Ce dernier confinement concerne principalement les cimetières en manque de places. On parle alors aussi de caveau provisoire, caveau aérien ou caveau hors sol.

C’est dans le cimetière municipal que l’inhumation s’effectue. Ce cimetière doit être celui de la commune où le défunt est décédé, habite, possède une concession familiale ou encore est inscrit sur les listes électorales. Une dérogation peut être possible sous la seule autorisation du maire de la commune concernée.

Lorsque l’inhumation est autorisée, la commune concède pour une durée déterminée et renouvelable une concession. Cette durée peut également être perpétuelle. Le prix d’une concession varie d’une commune à une autre. La concession peut être individuelle mais elle peut également être partagée. Dans ce dernier cas, le caveau peut contenir aussi bien des cercueils que des urnes cinéraires.

A noter que dans le cas d’une inhumation concernant uniquement les urnes cinéraires, on va parler de cavurne.

L’inhumation en concession est obligatoirement autorisée aux personnes possédant une concession dans le cimetière de la commune. Si ce n’est pas le cas, une demande à la mairie concernée doit être effectuée par la famille. L’ouverture d’une concession reste toutefois payante. Si la famille possède déjà une concession, c’est l’opérateur funéraire chargé des obsèques qui se doit de vérifier le bon état de la concession. Si aucune ouverture de concession n’est demandée ou autorisé, le défunt est inhumé en terrain commun dans un emplacement individuel fourni gratuitement pour une durée minimum de cinq ans.

L’inhumation pour un cercueil doit se faire au minimum 24 heures après le décès et maximum six jours après le décès. Ce laps de temps peut être rallongé en cas de décès à l’étranger (ce délai peut être porté à six jours après l’arrivée du corps en France) mais également sur dérogation du préfet du département du lieu de l’inhumation.

Votre choix ne peut se composer que d’un de ces deux modes d’obsèques. En effet, en France, seules l’inhumation et la crémation sont autorisées.

Il est à noter que vous seul avez le choix. Celui-ci doit alors reposer sur vos convictions personnelles, vos appréciations intimes, vos croyances, etc.

Ainsi, peu de choses sont à vous recommander. Le seul conseil qui peut vous être fourni est de rédiger vos dernières volontés. Car, si vos proches doivent choisir entre l’inhumation et la crémation, ceci peut créer de grandes hésitations voire même des discordes. Effectivement, tout le monde n’a pas les mêmes appréciations. Certaines seront freinées par l’idée qu’un corps soit réduit en cendres, d’autres peuvent également trouver insupportable l’idée qu’un corps repose dans un cercueil descendu sous terre.

Les sensibilités sont distinctes et c’est bien pour éviter ce genre de situations qu’exprimer vos souhaits sans aucune ambiguïté est une chose très importante.

Selon une récente étude, la décision de recourir à la crémation est très différente lorsqu’il s’agit de ses propres obsèques ou de celles d’un proche disparu.

Ainsi, près d’un Français sur deux se disait préférer la crémation pour leurs propres obsèques. Toutefois, lorsque la question leur était posée concernant les obsèques d’un proche, ce n’était qu’un Français sur trois qui envisageait une crémation.

Par conséquent, si vous pensez être « favorable » à la crémation pour vos propres obsèques, il est important de le signaler dans vos dernières volontés car, si ces statistiques se reflètent au sein de votre famille, cette dernière optera plus facilement pour l’inhumation.

De plus, déposer vos dernières volontés vous garantira qu’elles soient respectées dans les moindres détails. Et finalement, vous ôterez un poids à vos proches qui n’auront pas à prendre une telle décision dans un moment difficile tout en risquant de le regretter plus tard ou tout du moins de constamment se poser la question si ce choix fut le bon.

On oppose souvent dans l’information funéraire, inhumation et crémation. Or, ces deux types d’obsèques ne sont pas obligatoirement antagonistes puisqu’après une crémation, l’urne cinéraire peut être inhumée. Ainsi, ces deux types d’obsèques peuvent également être complémentaires.

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La rédaction des dernières volontés est un acte extrêmement important pour une simple et bonne raison : éviter aux proches de prendre la décision en matière d'organisation de ses obsèques. Prendre et faire-valoir cette décision de son vivant évite, ainsi, aux proches de douter et de regretter longtemps de ne jamais avoir pu savoir quelles étaient nos véritables volontés.

 


Lorsque le décès d'un proche survient et que ce dernier avait fait-valoir ses dernières volontés, ses exécuteurs testamentaires ont pour obligation légale de se conformer à celles-ci. Toutefois, le respect de ces dernières volontés peut être limité notamment en matière d'éthique.

 


 

Plusieurs cas peuvent se présenter aux familles endeuillées. Pour faire respecter les dernières volontés du défunt, il est possible que vous vous retrouviez dans le cas où un contrat obsèques a été souscrit ou qu'un testament a été rédigé. Toutefois, il est possible que le défunt n'ait pris aucune disposition. Voici ce qu'il faut faire.