Les origines des rites funéraires

 

Depuis les plus profondes Origines, la vie et la mort font partie d’un cycle naturel contre lequel l’Homme ne peut lutter. Depuis le début de son existence, l’Homme a toujours dû faire face à la mort de ses congénères et de ses proches et a dû murir sa réflexion en matière d’approche funéraire.

Pour bien comprendre les rites funéraires modernes, il faut remonter l’Histoire de l’Homme et découvrir comment il abordait la mort au fil des siècles. Les rites funéraires semblent être un fondement du passage à la civilisation. Ainsi, c’est dès lors que des communautés se sont formées que des rites funéraires sont apparus.

Tout au long de l’Histoire, les rites funéraires n’ont pas cessé d’évoluer selon l’époque. Ces rituels varient également selon le statut social du défunt, les conditions de son décès, les croyances de ses congénères et, depuis quelques années, selon ses dernières volontés.

Les premiers signes de rites funéraires

Tous les scientifiques ne sont pas en concordance pour affirmer une datation du premier rite funéraire. Toutefois, tous s’accordent autour d’un même point : les Hommes Préhistoriques ont été les premiers à dévoiler une certaine approche de la mort.

Et ce sont les archéologues qui ont développé cette idée notamment grâce aux multiples trouvailles. Des inhumations mettant en valeur la mémoire du défunt, des œuvres picturales sur la roche de certaines grottes, etc.

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser ce n’est pas l’Homme de Cro-Magnon qui aurait été le premier à développer ce type de rituels. Datées de près de 100 000 ans, des sépultures ont été retrouvées dans la grotte de Qafzeh, en Israël. D’ailleurs, la plus connue d’entre elles, est celle de l’enfant aux bois de cerfs.

Si elles ne sont pas au départ très élaborées, ces sépultures nous montrent tout de même une certaine approche de la mort accompagnée d’une certaine émotion.

Mais il faut certainement attendre le Néolithique (à partir de 9 000 avant Jésus-Christ), époque marquée par de forts développement techniques et sociaux, pour voir des sépultures très élaborées comme les tumulus – éminence artificielle recouvrant une sépulture.

 

L’Egypte Antique : préserver le corps

momie egyptienne histoire des rites funéraires
Le rite funéraire à l’époque de l’Egypte antique comprend trois rituels très élaborés et qui ont tous leur importance. Il y a tout d’abord l’embaumement, la momification puis l’ouverture de la bouche.

Au départ, la préservation du corps était faite pour les défunts de la famille royale. Ainsi, le corps était enveloppé d’un linge gorgé de résine et sur la toile, le visage du défunt était peint. C’est peu après 2000 ans avant Jésus-Christ que les éviscérations deviennent habituelles. Les viscères sont, de leur côté, également momifiées. Au fil des années, la technique de momification s’est perfectionnée.

Au-delà de ce que l’on pourrait penser, ceci n’est pas qu’une méthode de préservation du corps mais également une façon d’élever l’enveloppe mortelle du défunt en un corps divin.

C’est à l’époque de l’Egypte Antique qu’est né le concept des pleureuses. Ces personnes étaient engagées pour simuler une immense peine lors des funérailles. Le convoi funéraire transporte le corps du défunt à l’endroit où le soleil se couche sur le Nil. C’est à cet endroit que les locaux pensaient que se trouvait le Royaume des Morts.
Le respect du deuil était vraiment essentiel dans la vie de tous les survivants proches du défunt.

Les funérailles Vikings : incinérer le défunt pour rejoindre Valhalla

Cimetiere viking de Lindholm Høje au Danemark Peuple scandinave du Haut Moyen-Âge souvent assimilé à un peuple sans retenue, bourré de barbarisme et pilleur, les Vikings ont cependant dévoilé une certaine approche très émotive lors des funérailles d’un de leurs congénères.

Les rituels lors de funérailles étaient très importants chez ce peuple de Scandinavie. Les sépultures des rois et chefs Vikings étaient surplombés de tumuli. Ces sépultures pouvaient également comporter de gigantesques mémoriaux ainsi que des pierres dressées verticalement sur lesquelles figuraient des inscriptions runiques – propres à la tradition Viking.

En règle générale, les funérailles vikings étaient colossales dans le sens où l’argent pouvait être dépensé sans aucune contrainte. C’est tout un rituel qui s’installait, de la crémation sur le bûcher et la construction unique d’un bâteau-tombe aux différents objets également mis sur le bûcher pour accompagner le défunt dans l’Au-delà.

Il était d’ailleurs de coutume que le défunt soit accompagné par une personne vivante. Il pouvait s’agir d’une personne aimée ou bien d’un serviteur. Brûlée vive, cette personne servait de compagnie au défunt pour éviter que son âme erre encore sur Terre. L’incinération était donc le type d’obsèques choisi par les Vikings. Toutefois, les serviteurs étaient, eux, inhumés dans un simple trou dans le sol.

En matière de monuments funéraires, les Vikings ne lésinaient pas sur les moyens. Entre tumulus et autres édifices érigés par les survivants, les défunts étaient grandement honorés. Parmi les grands mémoriaux vikings, on pense à celui de Lindholm Høje, au Nord du Danemark.


Crédit visuel :
  • Visuel de l'article : "Rite funéraire". © Photo prise par Qwerty12345.
  • Visuel de l'article : "Lindholm Høje". © Photo prise par Rieke Hain.