Les différentes religions et l'usage de fleurs lors des obsèques

Les différentes religions et l'usage de fleurs lors des obsèques

L’organisation des obsèques n’est pas universelle. Chaque défunt est différent. Chacun a eu des dernières volontés très spécifiques et les familles organisent les obsèques en fonction de celles-ci. Si on ajoute la religion et les croyances à l’unicité des personnalités, on peut vraiment affirmer que chaque cérémonie est différente.

Si les rites et les coutumes varient en fonction de la religion, ceci est également le cas avec les compositions florales ou tout simplement avec la présence de fleurs ou non près du cercueil et de la sépulture.

 

Puisque la cérémonie civile relève de l’État et que ce dernier est laïc, il convient aux familles et aux proches du défunt de choisir si oui ou non des fleurs peuvent être apportées.

La famille est véritablement libre d’organiser et de personnaliser les obsèques comme le désirait le défunt ou, dans le cas d’une non-émission des dernières volontés, comme elle le désire. Si la famille opte pour la présence de fleurs, celles-ci sont généralement directement livrées au cimetière ou au crématorium. La plupart du temps, les personnes assistant à la cérémonie peuvent jeter une fleur dans la sépulture pour accompagner le défunt dans son dernier repos.

Dans les cérémonies funéraires Catholiques, les fleurs et les compositions florales sont très présentes.

Elles se déposent lors de l’exposition du corps dans les chambres funéraires, lors de la cérémonie religieuse à l’Église puis sur la tombe du défunt lors de son transport au cimetière.

Traditionnellement, les compositions florales se trouvent sous la forme de croix et de couronne. Ces deux formes de compositions sont un rappel à la religion. La croix pour le symbole du Catholicisme et la couronne pour l’élection paradisiaque et la Liberté.

 

Dans la religion Musulmane, les fleurs ne sont pas présentes lors de la cérémonie funéraire.

Cette dernière a pour principal objectif de se recueillir auprès du corps du défunt et de prier pour lui. L’importance de ces prières prédomine la présence de fleurs destinées à la famille du défunt.

D’ailleurs, au moment de la mise en terre du corps (traditionnellement enroulé dans un linceul blanc et non reposant dans un cercueil – rituel interdit selon la Législation Funéraire du Cimetière en France -) le rite Musulman veut que chacune des personnes présentes prenne trois poignées de sable et les verse dans la sépulture.

 

Dans les cérémonies funéraires Juives, les fleurs ne trouvent pas de place prédominante. Si elles sont présentes, elles le sont en nombre assez réduit.

Les fleurs, certainement symboles d’abondance dans le rite Juif, rentrent donc en contradiction avec le principe-même des cérémonies funéraires de cette religion. En quête de simplicité et de sobriété, les familles du défunt privilégient le dépôt d’un petit caillou sur le cercueil (tout comme dans la tradition Musulmane, le corps du défunt est culturellement enroulé dans un linceul blanc et non dans un cercueil – rite non accepté par la Législation du funéraire Française -) ou sur la tombe.

 

Contrairement aux autres courants religieux issus du Christianisme, les cérémonies funéraires Protestantes ne demandent pas aux familles de fleurir le cercueil, la sépulture ou bien l’Église où a lieu la cérémonie avec de grandes compositions florales.

Si les compositions florales et les fleurs sont très présentes lors de la cérémonie Protestante, elles ne se font pas remarquer par leur excentricité. De préférence sobre et dotées d’une extrême simplicité, ces bouquets peuvent être remplacés, à la demande de la famille, par des dons.

En effet, certaines familles préfèreront une donation quelconque plutôt qu’une composition florale. Si ce souhait est exprimé, les personnes présentes lors de la cérémonie doivent s’y conformer naturellement.

 

La religion Orthodoxe est un courant religieux faisant partie du Christianisme. Ainsi, comme dans la religion Catholique, les fleurs de deuil sont autorisées et même traditionnellement incrustées dans les cérémonies funéraires.

Ayant pour trait d’accompagner le défunt dans son chemin vers l’au-delà, les fleurs sont jetées au sein-même du cercueil. Effectivement, ce dernier reste ouvert durant la cérémonie afin que les familles puissent y déposer des fleurs. Généralement, ce sont des roses rouges.

Aux fleurs viennent également s’ajouter cierges et bougies. Très présents lors des cérémonies funéraires de rite Orthodoxe, les cierges et les bougies permettent à l’âme du défunt d’être accompagnée dans son chemin vers l’au-delà.

 

Les cérémonies funéraires Bouddhistes sont extrêmement portées sur le rituel. De nombreux gestes et autres règles sont à respecter pour que le défunt puisse être dans les meilleures conditions afin d’entamer ce nouveau voyage.

La crémation est traditionnellement choisie. Si le cercueil n’a pas une très grande importance dans les obsèques Bouddhistes, la sépulture en a une. Les ornements sont généralement importés du pays d’origine et sont imposantes et grandioses. D’ailleurs, la sépulture est décorée de nombreuses compositions florales. Couronnes, gerbes ou bien encore raquettes… voici des compositions florales existantes dans les cérémonies funéraires Bouddhistes. Une seule condition subsiste : les fleurs doivent être de couleur blanche.